Malaga, qui par le fait de sa position stratégique en bord de mer a vu passer de nombreuses civilisations sur ses terres, présente une architecture intéressante et où les traditions culturelles encore visibles sont la preuves de la richesse de son histoire.
Les premiers à s'être installés à Malaga ont été les Phéniciens. Au VIIIème siècle avant J.C. ils ont fondé un village à l'embouchure du fleuve Guadalhorce et l'ont appelé "Malaka" qui signifie lieu de salage du poisson. Les Grecs s'étaient aussi installés pas très loin de là dans la colonie appelée "Mainake" qui sera par la suite détruite par les Carthaginois.
En 218 av. J.C., les Romains ont chassés les Carthaginois et ont octroyé à Malaga son statut de ville confédérée de Rome. Sous la domination romaine, Malaga a joui d'une importante croissance rapide notamment dans les secteurs du commerce et de l'architecture - l'amphithéâtre romain sur les collines de la Alcazaba est une des nombreuses preuves de la splendeur de Malaga sous les Romains.
La civilisation importante suivante a été celle des Arabes qui ont envahis la ville et l'ont inclus à leur empire en 743. Leur domination a duré environ huit siècles. L'activité commerciale dans la région a alors grandi et la population a augmenté grâce à la présence de différentes cultures : berbère, arabe du Sud, mozarabe et juive mais aussi et surtout à son port. Malaga jouissait à cette époque d'une grande prospérité. Le château de Gibralfaro est un des plus beaux monuments témoignant encore aujourd'hui de cette période de l'histoire de la ville.
Les Chrétiens ont bien essayé de reconquérir le territoire et en 1487 les Rois Catholiques ont finalement vaincus les Maures. Depuis, Malaga est toujours restée aux mains des Espagnols. Mais les différentes communautés religieuses ont toujours joué un role important dans le développement urbain de la ville.
Cette époque a cependant été tragique pour Malaga. Une série de récoltes très pauvres, des épidémies et des innondations ont fait des ravages. Un séisme a aussi détruit la plupart des monuments de la ville : la cathédrale de Malaga a cependant miraculeusement survécu.
Le XVIème siècle a vu le renouveau de Malaga. C'est en effet à cette époque que l'église catholique a presque complété son système de communes. Au XVIIIème siècle, Malaga est devenue le plus important lieu de commerce de la côte Méditerranéenne en Andalousie. Le vin, les raisins et la soie étaient les produits parmi les plus exportés. Puis, la haute bourgeoisie est apparue avec notamment deux familles : les Larios et les Heredias, qui ont tous contribué à l'industrialisation de Malaga.
Cependant, le XIXème siècle a été une période noire pour la ville marquée par des crises poliqtiques et économiques menant au déclin. En 1831, le roi Ferdinand VII donne l'ordre de fusiller le Général Torrijos ; l'événement marquait alors une grande instabilité polique. La peste faisait des ravages sur toute la région de Malaga et le commerce maritime avec les Amériques cessait, le tout causant l'effondrement de la principale industrie.
Ce n'est qu'`partir de la deuxième moitié du XXème siècle que la capitale de la Costa del Sol a retrouvé son développement urbain et sa croissance industrielle et surtout du tourisme. Aujourd'hui, Malaga est une ville moderne où vous pouvez encore voir les vestiges de son passé et son riche héritage culturel.